On nous dit, que la marche est bonne pour la santé
D’accord, mais pour pépés et mémés
Il faut une activité pépère
Qui ménage les articulations, criant souvent misère...
Car, ce n’est pas une sinécure
De vagabonder en pleine nature.
La rando est notre hobby
Et dans la troupe, il y a des marcheurs de tout acabit
Derrière Gilles toujours pressé, on ne marche à pas cadencés
Derrière Lucien souvent hésitant, on ironise affectueusement
Derrière André parfois renfrogné, on rigole en aparté, évidemment...
On arpente allégrement les chemins balisés
Ces dames causette... papotent à bouches décousues
En traînant à l’arrière d’un groupe distendu
Ces messieurs un peu moins bavards
Parlent pinard, en raillant le retard
Des trainent-savates trop souvent à l’écart.
Dans ces équipes peu avares en conversations
Les bougons font légions
Les dénivelés tyrannisent leurs mollets
La pluie mouille leurs citrouilles déplumées
La chaleur leur donne des nausées
Ah ! Mon dieu que c’est embêtant
De marcher en pestant contre les affres du temps...
Et oui braves gens, la rando
Ce n’est pas de tout repos, pour nos vieux os
Sur le parcours, on apprécie surtout les arrêts
Quand, dans la quiétude d’un petit coin abrité
On pose enfin nos fessiers sur l’herbe des prés
Pour un casse-croute improvisé
Assorti d’un rince gosier alcoolisé...
Le plus dure est de repartir
En se disant qu’on a encore des bornes à engloutir.
La marche, c’est bon pour la santé, d’accord
Mais à petites doses, à moindres efforts.
Le moment qu’on apprécie le plus après la randonnée
C’est quand de retour aux voitures, on retire nos godillots
Ouf ! Quel plaisir d’enlever ses pompes toutes crottées,
Ça sent des relents de camembert...
Mais bon dieu ! quesqu’on est bien les orteils à l’air
Pour clore cette journée sportive, on boira un cidre bien frais
Accompagné de quelques gâteaux qui feront chanter les dentiers...
Et dans ce joyeux chahut d’une cour de récrée
On remerciera les guides de la randonnée
Avant de se dire à bientôt sur les sentiers.
La marche c’est bon pour la santé
Alors, dans un bain de convivialité
Prenons nos pieds, c’est une merveilleuse panacée.
René Garcin