Dans un ciel tristounet de janvier
Monsieur Paul a rejoint la mère Brasier
Au paradis des cuisiniers.
Collonges au Mont D’or, affligé de regrets
Salue l’éclatant prestige
De son enfant prodige
Et à ses pieds, débordant sur la berge
Pour honorer l’auberge
La Saône attristée, déroule son flot
Chahuté de longs sanglots
Ici et ailleurs, partout sur la terre
On vante les mérites d’un chef hors pair
A la gouaille légendaire, au franc parler
A ses contacts feutrés d’une grande simplicité
D’un pionnier, fier de son métier
Qui a ouvert les voies médiatiques
A une cuisine enfermée dans son histoire
Mis en valeur les produits du terroir
Par son savoir faire, la dextérité de ses pratiques
De son labeur soigné et vigoureux
A des générations de cordons bleus
Qui aujourd’hui, œuvrent partout sur l’hexagone
Avec pour référence,
Le goût de l’excellence
Prôné par le plus talentueux des gones.
Demain, Collonges se réveillera au son des casseroles
Et des cuisiniers, affairés dans la spécificité de leurs rôles
Auront une pensée affectueuse pour monsieur Paul.
Dans le remue ménage, d’un coup de feu
Il sera là, avec eux, toujours aussi chaleureux
Supervisant de son œil avisé
Le moindre détail, ce travail bien élaboré
Qui depuis des décennies, a engendré sa notoriété
Et régalé tant de palais.
René Garcin