Entre Saône et Rhône
C’ est une petite bourguignonne
Experte en étourderie
De tout acabits.
C’est Yoyo du godillot
Baronne de l’imbroglio
Débordante d’énergie
Dans la pratique de son hobby
Elle aime parcourir l’environnement
Semelles au vent
Mais, par un jour d’intempéries
Rentrant de randonnée
Sur les sentiers enneigés
Détrempées de la tête aux pieds
Il fallu, comme à la mosquée
Laisser ses babouches crottées à l’entrée
Et repartir en chaussettes
Vers le confort des chambrettes.
Le lendemain matin, requinquée
Par la caresse de Morphée
Frisounette... voulut récupérer son bien
Oh ! Sapristi, totalement ébahie
Il ne restait qu’une paire de brodequins sur le tapis
Et ces derniers, n’étaient pas les siens
Fantomatique mystère !
Dans la nuit, ses pompes s’étaient fait la paire...
Aussitôt, l’alerte à Urle la pluie
Fit beaucoup de bruit
Et on entendit partout, des couloirs aux escaliers
Crier, « elles sont à qui ces grolles oubliées sur le palier
Nom d’une entourloupette mal ficelée
L’écho restera muet au remue-ménage
Au tapage ébranlant les étages.
Rien , personne, coquin de sort
La môme se fit dubitative, mais c’est à qui, alors...
Attends un peu, que je réfléchisse encore
A regarder de plus prés,la pointure, les lacets
Ce sont peut être mes souliers de randonnée
Non, je ni crois pas et pourtant,c’était la réalité
Les facéties de l’écervelée
Engendreront l’hilarité
Et illumineront des regards mouillés.
Sacrée Yoyotte !
L’exploit d’une tête de linotte
Ou la berlue de l’hurluberlu
Rejoindra les bâtons de randonnée de Lulu
Pour agrémenter le livre des l’anecdote.
Longtemps après, amusés par la tournure
De la rocambolesque aventure
On entendra encore au sein de la nature
« Yoyo, as tu retrouvé tes chaussures ? »
René Garcin